Déjeuner au Broken Arm avec P. La soupe tomate/wasabi réchauffe un début d'automne un peu rude, rempli de recherches qui n'en finissent pas. Les rendez-vous s'enchaînent sans vraiment d'utilité, et quand je pense enfin toucher au but je me prends une nouvelle porte en pleine tête. Je me console comme je peux en me disant que de toute manière, en ce moment c'est compliqué pour tout le monde. Ça ne marche pas trop, mais je n'ai encore rien trouvé de mieux.
Un après-midi, je pousse la porte de la médiathèque Marguerite Audoux. Tous les dvds de Chantal Akerman ont été empruntés, mais je fais une razzia sur ceux d'Otar Iosseliani. Bien calés dans mon sac, en sortant : Adieu plancher des vaches, Lundi matin, Les Favoris de la lune. Direction : le musée d'Art moderne. Dans l'exposition Warhol Unlimited, les gens se bousculent. Le musée est privatisé pour l'occasion, et on a l'impression que les gens ne font le tour que pour attendre l'heure d'ouverture du buffet. Le screen test d'Edie Sedgwick émeut aux larmes, Dennis Hopper est éternellement beau sur le sien, et je bloque devant une vidéo de Marie Menken, inconnue jusqu'ici et qui me rappelle un peu le travail de Jonas Mekas.